Les grands apprentissages du chaton

Notre dossier : Guide du chaton

Vous devez prendre conscience que c’est plutôt vous qui allez vous adapter aux besoins de votre chat. Le principe fondamental est de vous organiser de façon à ce que ces exigences de bien être se marient bien à votre propre rythme de vie !

Il est possible de punir, mais avec intelligence et délicatesse

On ne bat jamais un chat ! L’éducation ne doit en aucun cas associer la douleur à la faute. La punition se fait toujours à distance, en évitant de vous faire voir ou entendre. Elle doit être cohérente, c'est-à-dire intervenir au moment précis des mêmes fautes. La punition fait plutôt appel à la frayeur brève ! Un cri bref et fort peut suffire, ou bien taper dans vos mains. Jetez un trousseau de clefs près du fautif ou visez le avec un pistolet à eau. Quelques boites de converses sur un guéridon trop visité ou bien une tapette à souris dans un bac à fleur pris pour une litière sont très efficaces.

Le fait de prendre le chaton par la peau du cou le calme sans être traumatisant si vous ne le secouez pas.

Vous devez admettre que les félins sont naturellement très curieux de tout ce qui se passe dans leur environnement, surtout si cela vous concerne ! Patience et fermeté sont requis :

Fermeté car cette curiosité peut rendre la maison dangereuse pour sa santé : mâchouiller les fils électriques qui pendent ou qui traînent, ingérer des médicaments laissés sur une table (ils sont toutefois en général pas appétents du tout pour les chats), les plantes d’ornementation (laurier cerise, ficus, if…) et surtout leurs soucoupes ou vases remplies parfois d’eau traitée aux engrais et autres produits toxiques !

Patience aussi car les mauvaises manières peuvent être évitées si vous restez vigilants aux points suivants :

Respectez son sommeil

Un chaton dort très souvent, de 50 à 70% de son temps. Il faut le laisser récupérer et rêver (des études ont montré que les chats rêvent de chasse et d’amour…)

La première phase de repos est un sommeil léger qui dure de 10 à 30 minutes. Pendant cette période, le chaton est très attentif et un rien le réveille. Puis il sombre dans un sommeil profond qui dure environ 6 mn.

Contrairement au chien, il est très difficile d’attribuer un endroit précis au chat pour qu’il y dorme. C’est lui qui choisit de multiples endroits confortables pour leur calme, leur chaleur, leur sécurité ou leur côté rassurant. Cela peut être dans l’armoire de linge, dans une étagère du cellier... Si l’endroit douillet ne vous convient pas, vous devez le rendre moins accessible, moins rassurant, moins stable,

Les chats sont instinctivement attirés par les bébés : leur chaleur, leur odeur, leur cri. Ne laissez jamais votre chat dormir dans la même pièce, et encore moins dans le lit, d’un très jeune enfant. Le partage d’un nid douillet peut être conduire à un risque d’étouffement involontaire bien entendu !

Respectez son indépendance et sa liberté

Vous n’aurez jamais de relation d’autorité avec votre chat. Certains interprètent l’indépendance comme du dédain ou de la fierté. Ces personnes se trompent car c’est seulement une autonomie. Il est vrai que les races orientales (type siamois) sont par contre souvent très attachées et très dépendantes de leur maître (on peut employer ce mot dans ce cas !)

C’est la complicité et la confiance qui vont faire le succès de votre vie commune. La fugue est un phénomène fréquent dans cette espèce, mais l’animal ne va jamais très loin. Il reviendra si vous avez compris et respecté ses besoins, à moins qu’une voiture ne croise malheureusement trop vite son chemin !

Soyons clair : le fait de nourrir est un gage de relation affective poussée. Le chat peut passer d’une maison à une autre pour obtenir des extras.

Si vous devez partir, cette indépendance est un avantage majeur par rapport au chien. Il est possible de laisser se débrouiller un chat pendant quelques jours, voire une ou 2 semaines pour les individus vivant à l’extérieur. Il suffit de bien préparer et organiser les différents coins avec suffisamment de croquettes (cachez la grosse gamelle car les congénères errants ont vite fait de repérer les bons squats !)....Si vous l’emmenez, c’est obligatoirement dans une caisse de transport pour sa sécurité et la vôtre. Il sera sans doute un peu stressé sauf si vous l’y habituez en le transportant ainsi de temps en temps. Attention aux coups de chaleur et prévoyez de l’eau car le chat stressé boit davantage.

Le chat peut aussi rester en permanence à l’intérieur d’une habitation pourvu que vous ayez bien respecté sa façon de structurer son territoire.

Respectez la structure de son territoire

Le territoire du chat peut s’étendre sur 2 ou 3 kms, rarement plus. La vie du chat est très structurée dans le temps et dans l’espace, en bonne entente avec ses congénères. Un véritable agenda se met en place pour l’utilisation des coins de chasse, de nourriture, de repos, de toilettes, etc. En général, les individus ne se croisent pas. La bagarre souvent brève n’interviendra qu’assez rarement.

A l’intérieur de votre maison, vous devez reproduire l’organisation qu’il a à l’extérieur.

L’organisation claire et constante d’un appartement suffit parfaitement à une vie équilibrée. La surface disponible compte moins que la structuration de son espace de vie !

Attention au balcon des appartements : s’il est vrai que le chat sait se retourner au cours d’une chute pour retomber sur ses pattes, il se tuera ou se blessera quand même si la hauteur est importante.

Le chat aime se dissimuler dans des endroits parfois inattendus : attention au tambour de la machine à laver, dans la poubelle, dans un recoin de placard que vous pensiez inaccessible, le vide sanitaire de la maison….

Vous devrez faire attention aux bassins et piscines, à ne pas l’enfermer involontairement dans une voiture en plein soleil. 

La propreté source de bonne entente

Le chat a horreur de la saleté. Son instinct le pousse à choisir un sol meuble où il pourra recouvrir ses excréments. Il s’orientera donc naturellement vers le bac à litière, voire la terre des plantes d’appartement.

Méthode et patience sont sources de succès ! Pas de punition : lui mettre le nez dans son urine ou ses crottes n’a rien de répugnant pour lui !

Vérifiez d’abord que le bac reste propre, accessible, et que la litière est fraîche, d’une épaisseur d’au moins 4 à 5 cm.

Rappelons que le bac ne doit pas être prêt de la gamelle, du lave linge, derrière une porte qui peut s’ouvrir sans prévenir, …

On ne regarde pas un chat qui fait ses besoins (imaginez vous à sa place !...)

Si votre chaton a élu litière a un endroit non désiré, déposez votre bac à cet endroit et déplacez le chaque jour d’un mètre jusqu’au lieu que vous avez choisi.

Si le chaton urine debout avec la queue qui frétille, il n’élimine pas mais il marque son territoire : vous pouvez alors soit acheter des phéromones en spray dans votre pharmacie ou chez votre vétérinaire, soit disposer des compresses que vous aurez préalablement frottées contre les babines de votre jeune félin. Il reniflera avant et devrait renoncer à émettre un jet d’urine odorant, pour votre plus grand soulagement.

N’utilisez pas d’eau de Javel pour laver d’éventuels dégâts car cela attire les chats. Préférez l’eau vinaigrée ou citronnée.

La propreté est naturelle chez dans cette espèce : ne soyez pas inquiets et reportez vous au mémo Husse sur la malpropreté en cas de problèmes !

En découvrir plus : 

• 1 - Accueillir un chaton

• 3 - Hygiène du chaton

• 4 - Bien nourrir pour bien grandir : chaton

• 5 - Les problèmes de santé du chaton